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Marie-Géographie est une revue qui a vu le jour dans la ville de Québec entre 1984 et 1987. Le titre, Marie-Géographie, vient d’une chanson écrite par la chanteuse féministe française, Anne Sylvestre. La revue se définissait fièrement en page couverture avec ces mots: “Écritures rebelles féministes et socialistes”. Pendant trois ans, elle a publié quelque dix numéros en raison de trois par an. Marie-Géographie se voulait “un moyen d’expression critique de ce que vivent et pensent les femmes”. Ses objectifs étaient le décloisonnement des luttes de femmes et des groupes de femmes ainsi que du féminisme et du socialisme. Elle représentait donc un courant au sein du féminisme qui se voulait lien avec d’autres luttes engagées par d’autres mouvements politiques tout en rendant visibles, au sein de l’espace public/politique, les analyses et les théories féministes du mouvement des femmes des années 1980. Parmi les grands enjeux féministes de l’époque, Marie-Géographie soutenait: “l’autonomie des groupes de femmes et du mouvement des femmes; la solidarité entre les femmes et la solidarité avec les luttes des autres groupes sociaux opprimés; la solidarité internationale avec les peuples et les groupes opprimés”.

Avant de se lancer dans la publication d’une revue aux “écrits rebelles féministes et socialistes”, Marie-Géographie a publié quelques affiches dont, “Les affiches en colère” ainsi qu’un bulletin de recherche: “Dossier: ‘d’un 8 mars à l’autre'” (1982). La revue était dirigée par une “Collective”, responsable des orientations éditoriales, supervisant l’ensemble de la production (voir la liste des membres ci-dessous). Au cours de ses trois années de publication Marie-Géographie a pu compter sur plusieurs dizaines de collaboratrices, journalistes, graphistes, conceptrices et recherchistes. Sans elles, la revue n’aurait pu voir le jour. Nous les en remercions.

Jacinthe Michaud, membre de la Collective Marie-Géographie (1983-1987)

Autres membres de la Collective “Marie-Géographie”:

Andrée Bérubé (1986-1987)
Lorraine Bérubé (1986-1987)
Emilia Castro (1982-1987)
Claire Deschênes (1986-1987)
Denise Genest (1982-1986)
Sylvie Jobin (1986-1987)
Marie-Thérèse Lacourse (1982-1986)
Georgette Lebel (1982-1987)
Marie Leclerc (1982-1986)
Nicole McClure (1985-1987)

Marie-Géographie published ten issues in Québec City between 1984 and 1987. The title comes from a song written by Anne Sylvestre, a French feminist singer. On its cover, the magazine proudly defined its mission: “Écritures rebelles féministes et socialistes” [Rebellious feminist and socialist writings]. Marie-Géographie was a critical vehicle for expressing “what women think and live.” Its objectives were to de-compartmentalize struggles and women’s groups, and to study feminism and socialism. Marie-Géographie argued for the autonomy of women’s groups and of the women’s movement; for women’s solidarity with the struggles of other political groups; for international solidarity with oppressed peoples and groups. Marie-Géographie represented a current within feminism in relations to struggles engaged by other political movements while, at the same time, making visible within the public/political space, feminist analyses and feminist theories that prevailed in the women’s movement of the 1980s.

Before embarking on the publication of this magazine, Marie-Géographie published “Les Affiches en colère” [Angry Posters”] and a research report: “”Dossier: ‘d’un 8 mars à l’autre'” (1982) [From one March 8th to Another]. The magazine was organized around a collective structure responsible for editorial orientation and all aspects of the production (see list of members below). During the three years that Marie-Géographie published, the journal was able to count on a significant number of journalists, graphic artists, designers and researchers. Without them, the publication of the journal would not have been possible. We would like to express many thanks to them.